Pour les articles homonymes, voir Hanyu pinyin (homonymie).
Le pinyin (拼音 pīnyīn) signifie littéralement « épeler les sons » en Mandarin standard et se réfère au hanyu pinyin (汉语拼音 hànyǔ pīnyīn, signifiant littéralement : « épeler les sons de la langue des Han »), qui est un système de romanisation (transcription phonétique en écriture latine) du Mandarin, utilisé en République populaire de Chine. Le projet de transcription de la langue chinoise (référence absolue du système Pinyin) aboutissant au pinyin a été approuvé le 11 février 1958, pendant la cinquième session plénière de l'Assemblée populaire nationale de la République populaire de Chine. Le pinyin a été adopté en 1979 par le gouvernement chinois. Il supplanta des transcriptions plus anciennes comme le système Wade-Giles (1859 ; modifié en 1912) ou le Bopomofo. Des systèmes similaires ont été conçus pour les autres dialectes chinois et les minorités non Han de la République populaire de Chine.
En 1979, l'Organisation internationale de normalisation a adopté le pinyin comme le système de romanisation du mandarin. C'est la romanisation du chinois la plus répandue de nos jours dans les ouvrages modernes.
Le mandarin étant une langue tonale à quatre tons, ceux-ci sont représentés en pinyin par les diacritiques suivants :
- ˉ Ton haut (Macron)
- ˊ Ton montant (Accent aigu)
- ˇ Ton descendant légèrement puis remontant (Hatchek ou caron)
- ˋ Ton descendant et bref (Accent grave)
Lorsqu'on ne dispose pas des caractères accentués du pinyin, on peut utiliser des chiffres écrits après les syllabes, correspondant au numéro du ton, le chiffre 0 indiquant l'absence de ton.
Prononciation
Le pinyin utilise l'alphabet latin. La prononciation du chinois est souvent décrite par les mots
attaque et
finale. L'attaque est la consonne au début d'un syllabe, alors que la finale est la combinaison d'une
médiane éventuelle (
Semi-voyelle avant une voyelle), d'un
noyau et éventuellement d'une
coda (la voyelle ou consonne à la fin du syllabe). En
mandarin, la coda est toujours une voyelle ou une
Consonne nasale, et quelque fois un
-r qui est attaché comme un suffixe grammatical. Pour plus de précisions, on consultera l'article
Rime syllabique en mandarin.
Attaques
La première ligne indique l'API, la deuxième le pinyin.
* [Ê] et [É»] sont interchangeables.
L'ordre conventionnel est le suivant : | b p m f | d t n l | g k h | j q x | zh ch sh r | z c s |
Voir aussi @ Sinogramme traduit en pinyin
Finales
Dans chaque cellule, la première ligne indique l'API, la deuxième le pinyin pour une syllabe sans initiale, et la troisième le pinyin pour une syllabe avec initiale. Ce qui suit est un tableau de toutes les formes de syllabes possibles en mandarin.
1Nucleus | Coda | Medial |
---|
Ø | i | u | y |
---|
a | Ø | [É‘] a -a | [iÉ‘] ya -ia | [uÉ‘] wa -ua | |
i | [aɪ] ai -ai | | [uaɪ] wai -uai | |
u | [aÊŠ] ao -ao | [iaÊŠ] yao -iao | | |
n | [an] an -an | [iÉ›n] yan -ian | [uan] wan -uan | [yÉ›n] yuan -üan ² |
ng | [ɑŋ] ang -ang | [iɑŋ] yang -iang | [uɑŋ] wang -uang | |
ə | Ø | [ɤ] e -e | [iÉ›] ye -ie | [uÉ”] wo -uo/-o ³ | [yÉ›] yue -üe ² |
i | [eɪ] ei -ei | | [ueɪ] wei -ui | |
u | [ɤʊ] ou -ou | [iɤʊ] you -iu | | |
n | [É™n] en -en | [in] yin -in | [uÉ™n] wen -un | [yn] yun -ün ² |
ng | [ɤŋ] eng -eng | [iŋ] ying -ing | [uɤŋ] 4 weng -ong | [yʊŋ] yong -iong |
Ø | [zÌ©] -i | [i] yi -i | [u] wu -u | [y] yu -ü ² |
1 /ər/ (而, 二, etc.) s'écrit er.
² ü s'écrit u après j, q, ou x.
³ uo s'écrit o après b, p, m, ou f.
4 Il se prononce [ÊŠÅ‹] quand il suit un initiale, et cette différence est reflétée en pinyin.
Table des tons utilisés en pinyin
[image] Cette table donne les codes
Unicode correspondant aux lettres accentuées utilisées en pinyin, par exemple pour l'écriture d'entités HTML (
&#nnnn;). Notons toutefois qu'il est également possible d'écrire directement des caractères Unicode dans une page HTML, en encodant cette page en
UTF-8.
N° ton/voyelle | a | e | i | o | u | ü |
---|
1er ˉ | ā 257 | ē 275 | ī 299 | ō 333 | ū 363 | ǖ 470 |
---|
2e ˊ | á 225 | é 233 | í 237 | ó 243 | ú 250 | ǘ 472 |
---|
3e ˇ | ǎ 462 | ě 283 | ǐ 464 | ǒ 466 | ǔ 468 | ǚ 474 |
---|
4e ˋ | à 224 | è 232 | ì 236 | ò 242 | ù 249 | ǜ 476 |
---|
Saisie du chinois au clavier en utilisant le pinyin
Voir l'article : Méthode d'encodage pinyinIl est possible de saisir des caractères chinois sur un clavier alphabétique, en frappant le pinyin, avec ou sans le ton exprimé par un chiffre (1 à 4, le zéro correspondant à l'absence de ton). Une liste de sinogrammes est proposée et l'opérateur choisit. Des mécanismes d'anticipation basés sur un vocabulaire permettent de proposer en premier les sinogrammes les plus probables, notamment le suivant d'un mot polysyllabique, et une mémoire des frappes antérieures propose en premier les sinogrammes et les mots polysyllabiques déja utilisés.
Saisie sur clavier d'ordinateur
Les systèmes d'exploitation les plus courants
Windows,
GNU/Linux et
Mac OS X Tiger possèdent des fonctions de saisie du chinois en pinyin.
- Sous Windows : panneau de configuration => options régionales => ajouter une langue => chinois traditionnel; le chinois est ajouté à la barre de langues. Ce logiciel IME a de larges possibilité de paramétrage, affichage de claviers virtuels spécialisés, choix des caractères dans des tableaux par clés et nombre de traits.
- Sous Mac OS X Tiger, on peut sélectionner la méthode de saisie Chinois simplifié > ITABC ou Chinois traditionnel > Pinyin (ouvrir les Préférences systèmes puis International)
- Sous GNU/Linux, on peut utiliser SCIM (bouton droit => méthode de saisie => chinois simplifié => smart pinyin).
Il est également possible sous Linux de taper du pinyin avec ton, afin d'écrire des translitérations pinyin. Pour cela il faut utiliser la Touche compose, combinée avec :
- _ + a/e/i/o/(¨)u pour āēīō(ǖ)ū ;
- ' + a/e/i/o/(¨)u pour áéíó(ǘ)ú ;
- c + a/e/i/o/(¨)u pour ǎěǐǒ(ǚ)ǔ ;
- ` + a/e/i/o/(¨)u pour àèìò(ǜ)ù.
Dans certains cas, le quatrième ton ne marche pas. Par contre, à, è et ù sont déjà présents sur les claviers français, ou bien il est possible d'utiliser l'« input pad » de SCIM (clavier virtuel => touches composées), puis en combinant grave + caractère (a/e/i/o/(")u).
- Certains logiciels de traitement de texte, par exemple Njstar, offrent une fonction équivalente de saisie, et peuvent être utilisés sur un ordinateur non configuré pour les langues à sinogrammes.
Saisie sur clavier de téléphone portable
La composition des messages, et des noms dans les répertoires, sur un clavier réduit dont chaque touche correspond à plusieurs caractères latins, tire parti du nombre réduit de syllabes existantes (420 environ). Les syllabes possibles du pinyin s'affichent à la frappe des touches. Le choix par curseur de la syllabe affiche une liste de caractères qu'on choisit par curseur.
La composition d'un message en sinogrammes est plus rapide que la composition d'un message équivalent en caractères latins correctement orthographié. Toutes les grandes marques distribuent la variante de logiciel de leurs appareils qui offre ce mode de saisie, en plus du mode alphabétique et des modes spécialisés.
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